• Un petit tour sur la côte : c’est encore sur les conseils de Roberto qu’on se dirige vers Gibara, dans un collectivo, soit une sorte de petit camion aménagé avec des banquettes (on avait demandé à Roberto des conseils pour sortir des sentiers battus !). On se trouve une jolie chambre dans une casa avec vue sur mer dans cette petite ville très tranquille, puis direction la plage d’en face (de la baie), dans un minuscule rafiot ! Le lendemain journée vélo pour aller jusqu’à Caletones, tout petit village à 20km de là mais l’entière journée mérite d’être racontée…

• Une journée épique à Caletones : première déception le matin : notre hôte nous avait dit s’occuper de nous trouver des vélos à louer mais n’a pas « réussi ». On part donc à la recherche de vélos de location dans une ville sans aucune agence de loc’ : il faut demander à droite à gauche et finalement tomber sur un mec qui nous dit de ne pas bouger, qu’il va essayer de nous en trouver, il revient. Il aura fait 3 aller-retour pour finalement nous trouver 2 vélos (en fait 3 mais on a pas compris, le propriétaire du 1er vélo a finalement préféré filer à l’anglaise… !) ! C’est donc un départ beaucoup trop tardif sous le cagnard… on finit par arriver à Caletones et on se jette dans la mer avant de rejoindre un restaurant qu’on a aperçu et d’où venait de la musique. A peine arrivés devant, sort un certain Pedro qui nous fait signe de rentrer, demande pour nous au patron ce qu’il y a à manger, nous emmène nos vélos à l’intérieur « pour qu’ils soient à l’ombre », et nous installe à une table. Dans le resto-bar de cette toute petite station balnéaire endormie, on fête un anniversaire, entre mecs, et avec du rhum, de la musique bien fort, et de la danse ! Pedro s’est installé à notre table et on discute pendant que lui boit et nous mangeons. On lui demande comment aller à un bassin naturel où on peut se baigner : il nous dit qu’il nous emmène ! Sauf que l’alcool faisant, c’est en titubant qu’il nous emmène… visiter la maison qu’il est en train de se construire ! On finit par réussir à lui demander de nous indiquer notre chemin, on se fait 3km à pied (ayant laissé un petit pourboire au resto pour qu’ils surveillent nos vélos) jusqu’au beau bassin. On est tous seuls (en même temps on a pas croisé un seul touriste depuis ce matin), et la baignade est très sympa, mais vient l’heure de rentrer : 3km à pied + 20km de vélo face au vent (plus de fête dans le bar au retour !), juste avant la nuit, totalement épuisés !

• Les anecdotes de Cuba : aller acheter du pain un matin à Cuba relève d’une expérience intéressante… il y a la queue devant la boulangerie (rien d’exceptionnel à Cuba). Je me mets dans la file. Le monsieur devant moi me voit et commence à insister pour que je passe devant tout le monde, ce que je refuse gentiment. Une fois le pain en main, sur le chemin du retour, je me fais alpaguer par les gens : « il reste du pain ? », « il y avait beaucoup de monde qui attendait ? », « combien il en reste ? »… et tous de se précipiter sur la boulangerie. 2h plus tard, la file fait toute la rue et les gens qui en sortent ont des provisions de pain folles ! Heureusement pour moi, ils ne sont pas très matinaux !