Altitude : 195m !

Pour y arriver : un premier bus pour Ambato nous amène à notre bus de nuit (un des pires qu’on ait jamais eus ! Des films à fond jusqu’à 2h du mat’ et à 5h : « bonjour, vous êtes arrivés ! » !!) jusqu’à Coca… de là nous attend notre bateau, réservé pour nous par notre guide : il part à 7h30 et descendra le rio Napo pour arriver à Nuevo Rocafuerte vers 15h30… ! Un périple !

Nuevo Rocafuerte : nous passons une nuit dans ce petit village à la frontière du Pérou avant de partir à l’aventure… le seul moyen d’y accéder c’est le bateau, ce qui en fait un coin assez reculé ! Ce qui nous a frappés ici, c’est l’accueil plus que froid des habitants et en comparaison avec les habitants de la Sierra c’est le jour et la nuit ! 

Camping – jour 1 : nous partons avec notre guide Fernando et sa femme à bord de sa pirogue à moteur… 2h plus tard, on arrive au camp : des bâches tendues au-dessus d’une table en bois ! Après déchargement et un petit tour de la Laguna Jatuncocha en bateau, c’est l’heure du déjeuner et Lezia se débrouille très bien étant donné les moyens à sa disposition ! Le seul problème c’est que Chloé est malade (hier, c’était Adrien – on a dû manger un truc pas net !) et donc difficile de manger… On part en début d’aprem pour une petite ballade à pied… me voyant patraque, le guide me fait manger une plante… qui me fait vomir direct ! Là ils s’activent tous les 2 en disant qu’il me faut un remède : un rituel ! Et me voilà fouettée par des branches sous la fumée de cigarettes devant un Adrien mort de rire ! Trêve de plaisanterie, la trousse à pharmacie a bien rempli son rôle ! Après une petite sieste pour se remettre de nos émotions, on part en bateau et on aura le temps de voir des singes et un paresseux (assez rare apparemment) avant de se prendre une pluie de la mort et de rentrer au camp, trempés jusqu’aux os !

Camping – jour 2 : lever 6h ce matin pour tenter d’aller voir les perroquets : ils viennent tous les jours manger le même arbre mort qui leur fait l’effet homéopathie+malox ! Mais bon : il pleut, ils ne sont pas là (sauf un, trempé, le pauvre !)… après le petit dej, on fait une bonne ballade à pied dans une zone non-inondable de la forêt. Il pleut toujours ! Après un bon déjeuner et une petite sieste, on repart en bateau voir les dauphins roses et là c’est le festival des singes ! On en aura même vu un nocturne avec une tête de chat (bizarre !). Le soir, petite promenade de nuit à la chasse aux insectes… !

Camping – jour 3 : on retente les perroquets mais bon, on ne sait pas ce qu’ils ont, l’un d’eux sonne l’alerte et les voilà qui s’en vont avant d’avoir été sur le fameux arbre mort ! Raté, encore une fois ! On refait une ballade à pied pendant la matinée, dans le secteur inondable ce coup-ci, et l’après-midi on part pêcher les piranhas !! 6 pour Chloé, 1 pour Adrien qui est un peu dépité… ils nous seront servis pour le dîner… ! En rentrant, coucher de soleil sur la lagune. Et là, Fernando et Lezia nous font signe : des braconniers ont posé un piège dans l’eau et l’un des plus gros poissons du coin y est accroché ! Il a l’hameçon dans la bouche, il va mourir de toutes façons : ils veulent le récupérer ! Mais quel morceau le truc !! Adrien et Fernando on dû y mettre toutes leurs forces pour le remonter sur le bateau !! Et le machin a rempli une énorme glacière une fois coupé en petits morceaux ! De nuit, en bateau, on a trouvé des caïmans...

Camping – jour 4 : on a demandé à Fernando si on pouvait retenter une dernière fois les perroquets, et on a bien fait : cette fois-ci, après une longue attente bien camouflés, on a pu en voir une vingtaine en même temps ! Après le petit-dej on a plié le camp, et on est partis en bateau vers une autre lagune avant…. De se reprendre une belle drache sur la figure ! Au final, 4 jours de pluie, Fernando n’avait jamais vu ça, il a qualifié notre séjour « d’historique » ! Voilà, ça c’est pour la chance… on a fini en dégustant la belle pêche de la veille sur le bateau avant de retourner à Rocafuerte passer une nuit et faire tout le chemin en sens inverse !

Conclusion : malgré la pluie et l’intoxication alimentaire, ces 4 jours resterons un très bon souvenir, surtout qu’on était les seuls dans cet immense parc national (avec quelques populations indigènes reculées habitant une partie du parc où nous n’avions pas le droit d’aller !), Fernando étant le seul des 3 guides ayant le droit d’accès au parc à vraiment travailler !